Objectif Lune
Petites anecdotes facebookiennes - l'Espoir #11
La semaine dernière, mon papa s'est inscrit sur Facebook.
Mon papa est un papa ancienne génération, qui ne parle pas trop, n'est pas vraiment démonstratif, s'énerve vite quand il doit vous expliquer quelque chose et que vous avez la comprenette un peu lente et donne des fessées quand vous dépassez les bornes (enfin quand ses enfants sont petits hein).
Mon papa ne parle pas trop. A la maison, on le compare souvent à la marionnette de Rocard dans les guignols, celui qui fait "ah magna magna" et que personne ne comprend.
L'année dernière, un mois avant le mariage, il a enfin eu la mutation dont il avait besoin avant de prendre sa retraite (mutation qu'il a attendu pendant 3 ans). A Poitiers.
Ca fait donc un an que mes parents sont séparés la semaine. Franchement il ne pouvait rien leur arriver de meilleur.
Donc vu qu'il ne pouvait plus savoir depuis le compte de ma maman ce qu'il se passait sur Facebook, mon papa s'y est inscrit en son nom.
Ma maman n'ayant pas trouvé comment dire à Facebook que c'était son mari l'avait notifié comme "demi-frère".
Dimanche je lui montre donc comment inscrire mon papa comme son mari, si elle le veut (nan parce qu'en fait "it's complicated" ça leur irait mieux).
Du coup elle me montre certaines de ses publications car elle a des problèmes avec une vidéo.
S'inscrire à Facebook il y a 3 ans lui a permis de renouer contact avec ses amis de la fac. Dont un ami en particulier qu'apparemment ils s'adoraient mais que quand il s'est marié, la femme n'aimait pas trop ma maman et donc leurs chemins se sont séparés. Maintenant le monsieur est divorcé et ma maman a 20 ans à nouveau quand ils vont prendre un verre ensemble. Elle me dit qu'il n'y a rien d'ambigu, moi je m'en fiche, c'est sa vie après tout.
Donc avec la mort de Moustaki la semaine dernière, elle a posté une vidéo et a cité ses copines de fac dedans parce qu'elles l'écoutaient ensemble à la fac.
Les copines de fac c'est un peu pareil que le super copain de fac, les liens se sont distendus avec le temps.
'Tu as vu ma copine a cliqué pour dire qu'elle aimait la vidéo" me dit-elle avec des étoiles dans les yeux.
Et elle ajoute : "c'est beau Facebook quand même".
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Donc hier je me connecte à Facebook et stupeur.
Quelqu'un a piraté le compte de mon papa et y a posté des vidéos de Moustaki.
Je charrie gentiment dans les commentaires en disant à ma maman qu'elle s'est trompée de compte.
Plus tard j'ai ma maman au téléphone (elle est en arrêt maladie cette semaine pour un problème avec sa jambe qui traîne depuis Noël, c'est pas trop trop bon signe) et je lui dis qu'elle s'est trompée de compte sur Facebook.
"Mais ce n'est pas moi !"
"OH MON DIEU Papa est en train de s'exprimer, c'est la révolution."
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Mon papa a répondu favorablement à la demande en mariage sur Facebook de ma maman.
(ceci est un évènement planétaire vu qu'ils n'ont jamais fêté une seule fois en 32 ans leur anniversaire de mariage, alors renouveler leurs voeux...)
"Je ne savais pas que j'avais épousé une anglaise... maintenant je veux manger un hamburger et du ketchup"
Cette phrase entrera donc au panthéon des phrases romantiques de mon papa avec "non je ne veux pas danser avec toi, tu vas me marcher sur les pieds" (première rencontre de mes parents... pour sa défense, mon papa avait alors 14 ans).
Merci Facebook.
La nuit où j'ai couché avec le côté obscur de mon Johm
Bon déjà avertissement, comme son titre l'indique, c'est un article qui parle de sexe, vous voilà prévenus.
Donc depuis la fois où j'ai psychoté pour rien à cause d'un retard de règles à la fin de mon dernier mois sous pilule et avec utilisation du préservatif lors des rapports, ben on a continué à pratiquer. Avec préservatif et sans la pilule, ce qui nous convient parfaitement à tous les deux pour l'instant.
Ce qui devait arriver arriva, avec le passage des deux ans de l'Héritier et le début de la défusion maternelle, les hormones sont revenues, je suis de retour à la case départ (ce qui explique également le retour des obscurations, chouette alors). Bon du coup je me dis que y'a pas que les ovaires qui souhaitent un nouveau bébé, y'a mon psychisme aussi parce que doux Jésus que c'était reposant cet équilibre hormonal.
Bon donc sexuellement on a fait des progrès, ça se passe de mieux en mieux, j'ai même eu plusieurs orgasmes (ENFIN).
Par contre, on a un petit problème d'emploi du temps, entre mes horaires de révisions et l'horloge interne du Johm, bref on se couche en décalé.
Donc l'autre soir, quand je rentre dans le lit, Johm dormait déjà. Je le câline un peu, puis soudain les hormones se réveillent et j'ai envie de plus. Je me rends compte alors que si je donne un coup de langue sur son nez, ça lui provoque une érection (le corps humain et ses zones érogènes, une source de divertissement infini). Bref donc lui est à moitié réveillé mais a priori partant, alors hop c'est parti.
Et là, c'est extrêmement bizarre. Il ne fait pas du tout les mêmes gestes que d'habitude, il est beaucoup plus brusque, plus brutal, tout arrive beaucoup plus vite.
J'ai limite l'impression de faire l'amour avec un autre homme. Enfin de baiser avec un autre homme car on est pas du tout dans un acte romantique. Au niveau du plaisir, ça va, ça n'est pas désagréable mais pas aussi "efficace" que d'habitude non plus.
Y'a même un moment où je me dis que ça ne va pas trop, on est à la limite du viol, disons que j'ai dit non à un truc et qu'il ne le respecte pas et essaye quand même, mais il s'arrête net avant que je lui foute une beigne pour lui faire comprendre que non c'est non (bon point : je sais désormais que je ne me laisserais pas faire en cas de tentative de viol conjugal).
Bon une fois qu'on a fini tous les deux, il me repousse, se retourne en grognant et me dit que c'était nul car il n'a pas pu faire ce qu'il voulait.
Ah.
Sur ce, je mets un peu de temps à m'endormir, contrariée par sa tentative de me forcer et ses non-remerciements à la fin (nous faisons partie des couples gnangnans qui se disent merci après avoir fait l'amour).
Le lendemain matin, il se réveille comme une fleur. Il voit que j'ai passé une nuit pas top donc me demande ce qui se passe.
Et là je me rends compte qu'il n'a quasiment aucun souvenir de notre rapport sexuel de la veille. Il se morfond en excuses pour son comportement, me dit qu'il est désolé, qu'il ne comprend pas ce qui lui a pris.
La sagesse populaire dit que les hommes ne pensent pas toujours avec leur cerveau, mais plus souvent avec leurs couilles. En fait c'est vrai, j'ai testé pour vous. Ben c'est super nul.
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Piéberia
La glace à la nata de la revanche |
Hier à 15h j'ai donc quitté l'Espagne au terme de cette première étape de mon projet fou d'en faire le tour à pied.
Ces 72h ont été super intenses.
J'en ai pris plein les yeux et le coeur, à tous les sens du terme.
La surprise de me rappeler qu'un des intérêts de ce pays (en plus de la bouffe, du climat, de la langue) c'est qu'on y trouve des espagnols. Je veux dire des GARCONS espagnols. La fête aux hormones à chaque coin de rue.
J'avais aussi la mémoire qui tournait à cent à l'heure car je me suis rendue que ces dix dernières années, j'étais venue tous les trois ans en Empurdan, à chaque fois avec des personnes différentes, à chaque fois avec des garçons qui ne me sont pas indifférents (dont une seule avec mon amoureux).
Du coup la mémoire carburait à temps plein, faisant remonter une manne de souvenirs à la surface.
Du coup j'étais loin d'être toute seule pendant ce voyage, voyageait avec moi celle que j'étais à toutes ces périodes différentes : la jeune-fille au début de sa vie sentimentale et étudiante qui avait refusé les faveurs du Grec car il buvait trop (et j'ai bien fait car un mois plus tard je rencontrais Johm et du coup j'étais disponible !) ; la jeune-femme qui avait tout avoué à son Obscur la veille et le guidait sur les petites routes sinueuses malgré la connasse qui criait à l'arrière qu'elle n'aimait pas la musique ; la femme enceinte qui avait rêvé longtemps de manger sa glace à la nata sur la plage de Cadaquès et a dû la manger sur un parking sordide, vaincue par la loi du groupe.
Bref j'étais complète, avec tous ces petits bouts de moi qui étaient restés sagemment à attendre que je revienne les chercher.
C'était aussi un beau voyage car j'ai essayé de mettre le Grand Patron au centre. Prière des laudes avant de partir et prière de midi avant de manger. Le chapelet en marchant, pour se vider la tête du reste et trouver le courage de mettre un pied devant l'autre.
L'année prochaine il faudra essayer d'aller aussi à la messe, histoire que le programme soit complet.
La durée était parfaite : 3 jours à 4h de marche en moyenne, c'est exactement ce que mon corps est capable de supporter.
La période de l'année était parfaite : le soleil ne tapait pas trop fort et il y avait des fleurs partout au bord des chemins, un véritable enchantement des yeux et de l'odorat.
Sur le chemin du retour, en voiture, j'ai longuement réfléchi.
Si je parle de ce voyage, il y aura sûrement des personnes qui voudront venir avec moi l'année prochaine.
Ais-je vraiment envie de rompre la perfection de ce voyage ?
J'ai décidé de laisser le Grand Patron faire et d'en témoigner. Mais d'en témoigner pleinement, en racontant aussi l'aspect spirituel qui est aussi important que les autres. Et si d'autres personnes souhaitent se greffer à mon projet, il faudra respecter cet aspect avant tout.
Et il n'y aura pas de glace sur les parkings non plus. Parce que la glace sur la plage, ça a quand même nettement plus de gueule, non ?
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En direct live du concours du Saint Graal
Il y a du vent MAIS il fait beau.
J'ai l'impression d'être en vacances.
Première journée de concours passée, beaucoup de fous-rires dans le cadre du master revival, des sujets plutôt sympas.
Des bonnes nouvelles :
j'ai pris du plaisir à composer, j'ai bien géré mon temps, j'ai même eu le temps de relire les 3/4 de ma copie cet après-midi !
nous sommes 123 candidats, c'est le plus petit nombre de candidats que j'ai vécu à un concours !!! Le rapport est d'1/8 pour aller à l'oral, le même que pour le concours où je suis justement allée à l'oral en 2011. Franchement si je suis sérieuse demain encore, j'ai carrément mes chances !!!
Des moins bonnes :
un énième refus pour Johm (le pauvre)
la confirmation que si je réussissais les deux concours, il vaudrait mieux que je choisisse le grade le plus faible si je veux trouver du travail car les collectivités n'embauchent quasiment jamais de gradé A s'il n'a pas déjà travaillé en collectivité avant
ma graphie est toujours aussi illisible
Bref ça se passe plutôt bien, Piéberia commence demain à 14h, j'ai des étoiles dans les yeux, à vous les studios.
Résolution n°6
Très enthousiaste, je retrouve le fameux stylo calligraphique que Johm m'a offert à la nuit de noces et je commence à m'entraîner à écrire avec.
Au début ça se passe très bien, ohlala j'écris vraiment super bien avec.
Puis très vite, je me rends compte qu'en fait je ne SAIS pas écrire avec.
Au bout de 5 minutes, l'encre n'arrive plus dans la plume - je pense que je ne le tiens pas comme il faut ou que je n'oriente pas la plume comme il faut pour attaquer une lettre qui commence par un délié, ça m'oblige à mouiller la plume, faire des zigouigouis sur une feuille de brouillon le temps que l'encre revienne voir à graver mes lettres dans la feuille en attendant que l'encre daigne revenir pour les repasser. Parfois je dois réécrire trois fois le même mot pour qu'il soit lisible.
Et puis j'ai fait un devoir blanc en 4h avec LE stylo. Enfin j'ai essayé.
J'ai perdu 20 MINUTES en écrivant l'introduction à cause de ce problème d'encre qui s'arrête d'irriguer la plume.
Après l'introduction, j'ai posé mon beau stylo et j'ai repris un stylo moche mais qui écrit comme j'ai besoin, vite, en glissant sur le papier, pour me permettre d'écrire à peu près aussi vite que ne va ma pensée. Enfin surtout d'écrire une copie de 6 pages en deux heures.
Y'avait juste un truc que j'avais oublié : un concours ça te demande d'écrire VITE et LONGTEMPS. C'est de l'endurance d'écriture.
En me concentrant pendant 15 minutes j'écris à peu près bien.
Au bout d'une heure trente à essayer de choisir les bons mots et les bonnes tournures et de ne pas me perdre dans mon argumentation, je finis par écrire comme une merde.
ECHEC donc.
Consolations :
- ma graphie était un peu meilleure au concours de mars (je me rappelle quand même avoir regardé avec envie la jolie copie de ma voisine qui ne ressemblait pas à un champ de bataille entre un cancre avec des taches d'encre sur les doigts et sa feuille)(oui mais la voisine elle ne vient pas l'oral)
- j'ai pour le moment été plusieurs fois admissible malgré ma graphie laide donc on va faire du mieux possible au Saint Graal et se dire que les correcteurs vont être tellement éblouis par la pertinence de ma pensée qu'ils vont oublier tout le reste
Nouvelle résolution : prendre des cours de calligraphie (et vérifier que la calligraphie permet d'êcrire vite) parce que de toute évidence, toute seule je n'arrive pas.
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Mais ARRÊTE ! Je vais finir par pleurer...
Ah mais c'est pas ma faute si tu es super émotive !
Pleurer ??? Mais pourquoi ?