Objectif Lune
Ma croisade contre les malpolis
Alors ma boîte à mails a retrouvé son caractère de thriller qu'elle avait il y a si longtemps, lorsque je bossais avec le Mort - ma vie est un éternel recommencement.
Donc voilà nous sommes la semaine dernière, je suis rentrée de Bretagne, j'envoie et je reçois un minimum de trois emails par jour concernant l'aumônerie, c'est absolument l'horreur vu que je suis censé être en révisions intensives.
Dans le millier de trucs que nous essayons de régler entre nous, il y a une journée de la fête de la paroisse planifiée par les curés en septembre, que personne n'a préparé et que ça a l'air mal barré. De toute façon ça tombe pendant Piébéria, que j'ai calé en oubliant totalement cette journée donc je serais absente donc je suis tout ça d'assez loin.
En une heure je reçois deux mails, l'un du responsable de l'aumônerie qui propose un super projet de marche pour nos jeunes, qu'il a de toute évidence bien réfléchi et qui est presque prêt puis un mail du curé qui nous annonce que la journée est annulée car il y a trop d'absents (apparemment il sort d'une réunion houleuse avec les catéchistes).
Dans le même mail, après l'annonce d'annulation, le curé fait un compte-rendu du pélé. Le mot "merci" est toujours absent mais il conclue que pour lui c'est une expérience à renouveler.
Quand je lis ça, j'explose devant mon pc. On n'a toujours pas été remercié. Mais il croit quoi lui, qu'on va revenir bosser comme des esclaves ou presque sans aucune reconnaissance au bout ? IL REVE OUI.
Je laisse passer du temps. Le soir, je relis le mail et j'ai toujours les nerfs à la fin de ma lecture.
Johm me dit que ce n'est pas grave, que l'année prochaine je leur dirais non puisque de toute évidence mon travail n'a pas de valeur et ne mérite même pas un "merci" et puis c'est tout.
Mais ça ne me va pas. Parce que ce n'est pas une façon de faire, de se défiler et de laisser le sale boulot aux autres. Parce qu'on est bloqués avec cette équipe de curés pendant encore au moins 4 ans et que ceux qui vont en souffrir, ce sont les jeunes, ils ont le droit à une aumônerie qui fonctionne et leur propose des trucs sympas. C'est le vicaire qui est venu me chercher pour joindre l'équipe d'animation de l'aumônerie, il faut bien qu'il sache à qui il a affaire quitte à ce que ça ne lui convienne pas et qu'il me demande de quitter le navire.
Donc je me dis que je vais écrire un mail pour demander qu'on nous dise "merci". Le moins agressivement possible.
Les vieux réflexes ressortent mais je n'y peux rien, je ne peux pas dans un contexte chrétien tourner le dos aux gens sans leur expliquer pourquoi.
Donc j'écris un mail sur un ton que je veux humoristique, en grande pompe, avec du "Monsieur l'Abbé" à foison (je n'utilise jamais cette formule dans la vie) et des formules de politesse de partout les plus alambiquées possibles. J'explique que je trouve dommage que les gens qui n'étaient pas animateurs mais ont assuré le job n'aient pas été remerciés, que les animateurs "professionnels" ne l'aient pas été aussi et que du coup on ne renouvèlera pas forcément l'expérience l'année prochaine. Tout en disant bien que je parle en mon nom seul. En précisant qu'un simple "merci" avec un verre d'eau du robinet suffira. Et en lui demandant à la fin de me pardonner si je l'ai heurté par mon initiative.
Je mets tous les animateurs ("pros" ou non) présents au pélé en copie plus le responsable de l'aumônerie parce que pour moi c'est une affaire qui n'est pas privée, parce que je sais que la dame trouve aussi bizarre qu'on ne nous ait rien dit sur notre boulot.
Je me rends bien compte que ça peut être pris comme une attaque, d'autant plus que ce n'est pas en privé, mais je me dis qu'il faut bien qu'après tout ce temps à connaître la Schom effacée que je suis dans ma vie professionelle, ils apprennent à connaître la vraie moi dans ce presbytère s'ils veulent qu'on continue à bosser ensemble.
J'appuie sur "envoyer" et j'attends la réponse.
En me disant qu'au pire, il le prend super mal et je me fais virer manu militari comme une malpropre, comme ma collègue comptable l'année dernière qui avait critiqué méchamment le curé en conseil de doyenné. C'est dommage pour les jeunes mais je ne suis pas indispensable non plus et je trouverais bien autre chose.
"Monsieur l'Abbé" a rapidement répondu. Pas du tout comme je le craignais.
Bientôt un prochain épisode de la croisade de Schom contre les abbés malpolis.
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Passage de relais
Pendant ce pélé, j'ai beaucoup beaucoup beaucoup parlé à mes jeunes des Jihemjis.
J'en parle plus ou moins comme je respire, sans faire exprès.
A l'une d'entre elles qui me disait que son rêve était d'aller visiter l'Angleterre mais qu'elle devrait encore attendre plusieurs années avant de le réaliser, j'ai dit tout naturellement :
"Ah ben ça tombe bien, il paraît que les Jihemjis de 2016 seront à Londres".
"Tu nous emmèneras s'il te plaît ?" m'ont-ils demandé tous en choeur avec des étoiles dans les yeux.
Grand Patron, it's a date !
Il n'existe pas de mot pour décrire la joie qui s'est immédiatement diffusé dans tout mon être.
C'est d'ailleurs un des enseignements de ce pélé : même si ce n'est pas moi qui ait rendez-vous, c'est tout aussi chouette de voir le Grand Patron à l'oeuvre sur les jeunes et de les accompagner vers Lui.
Le voyage organisé avec les pieds
Bon après THE journée, l'organisation.
D'abord une description (pas très rapide désolée) de la situation dans la paroisse. Le changement de curé a eu lieu il y a presque 2 ans maintenant. L'année précédent le changement, le diacre "en stage" a été ordonné et a été nommé vicaire de la paroisse (en gros c'est le curé adjoint, dans le langage privé). Lui est resté. Dire qu'il ne s'entendait pas avec Pierre est très léger, ils sont aux deux extrémités de l'échéquier spirituel. Pour faire simple, le vicaire n'aime pas le Pape François, ce fait synthétisant parfaitement tout ce que je pourrais dire sur lui pour vous le décrire.
Donc après le départ de Pierre et l'arrivée du nouveau curé, le vicaire s'est "épanoui". Faut dire que le nouveau curé, Léon, est nettement plus proche de lui niveau "tradition" même s'il est plus modéré (le Curé adore les charismatiques, pour une raison qui m'échappe d'ailleurs). Il a pris de la bouteille aussi. Le problème du vicaire c'est qu'il ne sait pas s'organiser dans sa vie personnelle, donc ben il s'organise très mal dans sa vie "professionnelle" aussi. Le cas typique c'est quand je passe faire les photocopies avant la séance mensuelle au presbytère, je le croise et il me demande alors la bouche en coeur si on a besoin de lui dans deux heures parce qu'il n'a pas trop envie de venir. Comme c'est ce vicaire qui est responsable de l'aumônerie, je me le coltine depuis un an. Heureusement que j'ai bossé avec lui depuis si longtemps et que je sais que de temps en temps il fait bien son travail, ça m'évite de péter les plombs.
Lors du mercato des curés de l'année dernière (en mai-juin quand les nominations sont en cours de négociation à l'archevêché), le tout nouveau prêtre tout fraîchement ordonné nous a été attribué. Nous avons donc 3 prêtres, Léon le curé, Romain le vicaire et Mario le deuxième vicaire. Mario est assez jeune et a l'air sympathique au premier abord (le voyage en Bretagne m'a permis de mieux le connaître, il est sympathique après aussi). Par contre Mario est vraiment TRES traditionnel, c'est la première fois que je vois un prêtre porter les vêtements liturgiques d'avant le concile...
Dès l'arrivée de Mario, un changement notable a eu lieu. Nos trois prêtres se sont mis à porter la soutane.
Pour les non-initiés, le port de la soutane (la robe noire) était obligatoire avant le concile. Le concile a libéré les prêtres de la soutane, en les rendant semblables aux autres personnes du peuple de Dieu. C'était un signe visible d'une des idées maîtresses du concile : le prêtre doit être proche de ses fidèles, il doit pas se démarquer et être mis sur un piédestal. Pour moi c'est une des qualités essentielles d'un prêtre : la proximité. Et quand on parle des jeunes, c'est encore plus important, car une des choses qui m'a "accrochée" à cette Eglise, c'est la simplicité, la vérité de l'engagement des prêtres et la proximité de ses pasteurs. Pierre fait quasiment partie de ma famille et c'est pour moi quelque chose de fondamental dans mon rapport avec lui et avec le Grand Patron.
A mes yeux porter la soutane, c'est rejeter la proximité des fidèles, c'est créer une distance dès l'apparence du prêtre et surtout c'est renvoyer à la société l'idée que l'Eglise est retournée avant le Concile et est toujours bloquée dans une imagerie d'Epinal. Or l'Eglise de ces temps-là, l'Eglise des soutanes a fait des fautes si importantes, si graves, que pour moi porter la soutane c'est ne pas reconnaître que l'Eglise a changé, et ne pas reconnaître le Concile tout simplement !
Un vieux prêtre à la retraite (qui a donc passé une partie de sa vie en soutane) sur la paroisse du temps de Pierre disait "la soutane, ça ne sert plus à rien de nos jours, et les jeunes prêtres la portent sans savoir pourquoi ni ce qu'elle représente".
Mon beau-père, qui fait partie du conseil de paroisse, a demandé à aborder le sujet. L'équipe des prêtres lui a rétorqué qu'ils s'habillaient comme ils voulaient. Mais rien sur le plan de la symbolique, de l'image et des motivations de leur choix.
Pour avoir passé 5 jours avec eux, je peux témoigner qu'effectivement je n'ai toujours pas compris POURQUOI ils portent la soutane. Ils étaient dans une attitude de proximité très forte avec les jeunes, bien plus proche par moments que Pierre avec nous mais je pense que cela est dû à l'âge (Pierre a l'âge de mes parents). Leurs soutanes, de leur propre aveu, ne sont pas authentiques (il n'y a pas les 33 boutons réglementaires), ils ne portent pas les mêmes ornements, de l'avis de Romain, il est trop paresseux pour tout mettre alors il ne porte que la robe, et quand un jeune a voulu savoir ce que signifiait le col romain, c'est MOI qui ai donné la réponse car ils l'ignoraient... SANS COMMENTAIRE.
Tout ceci étant dit, passons au voyage proprement dit... c'était donc la première fois que cette équipe organisait un pélérinage, à l'origine pour les jeunes de l'aumônerie. Les animateurs avaient reçus interdiction de parler aux jeunes du traditionnel pèlerinage organisé par Pierre tous les ans la première semaine de février (et auquel allaient tous les jeunes depuis toujours, j'en ai une qui était très en colère quand elle a appris qu'elle ne pourrait pas y aller car elle avait raté les inscriptions car elle attendait que nous lui en parlions...). Léon est tombé gravement malade à la Toussaint, ce qui a retardé beaucoup de choses y compris le pélé. Qui s'est retrouvé reprogrammé aux vacances de printemps.
Donc premier pélé avec une équipe en soutane.
Histoire de simplifier les choses, les curés ont foiré leur communication bien comme il faut avec les animateurs. En gros un jour en réunion sur un autre sujet (une réunion que j'ai réclamé auprès de Romain car on arrivait à rien par email depuis des mois et que j'ai planifié moi-même car apparemment c'était trop compliqué pour lui de le faire... SANS COMMENTAIRE) on nous a jeté des papiers à la gueule en nous disant "inscrivez-vous pour le pélé". J'exagère à peine. Comme les inscriptions des jeunes ne décollaient pas un mois avant, on a reçu un mail super sec pour nous dire de reparler aux jeunes dudit pélé (on les avait déjà saoûlé avec depuis un mois dès qu'on avait une occasion) limite sous-entendu qu'on en faisait pas assez.
Résultat un mois avant : 3 jeunes sur ma tranche d'âge et zéro animateurs. 2 filles et zéro animatrice.
Là j'ai eu pitié. (puis j'ai le voyage qui me démange).
Alors j'ai mis ma fierté de côté, je me suis rappellée que c'est le Grand Patron le boss, et j'ai envoyé un mail en disant que j'étais dispo pour animer mais qu'il faudrait me faire un rabais sur le prix parce que je n'avais pas les moyens (ce n'était pas très cher pour un voyage mais bien au-delà de ce que ma bourse me permettait). La paroisse m'a payé le voyage en intégralité (faut dire que sinon ils n'avaient personne pour surveiller les filles, ils auraient été bien embêtés) - ce que je n'avais pas demandé mais bon hein j'ai accepté.
Me voilà donc parti avec deux curés en soutane (Léon est resté à la maison car il ne pouvait pas laisser le presbytère une semaine sans aucun prêtre). Ils avaient prévu toutes les feuilles nécessaires pour chanter les laudes et les complies mais RIEN d'autre. Pas de carnet de chant, un seul chant sur le livret du pèlerin, en latin. YOUPI.
Au final les jeunes ont chanté les chants que je leur ai appris pendant l'année et j'ai assuré la partie chants en général ("ah je croyais que tu connaissais TOUS les chants qui existent" m'a confié une petite 6ème pendant la veillée d'adoration quand un pélerin a entonné un chant que je ne connaissais pas - LOL).
Tous les adultes venus en pèlerins lambda (le pélé n'ayant pas assez de participants avec seulement les jeunes, il a été ouvert à toutes les personnes un minimum investies sur la paroisse) sont devenus animateurs (dont une pauvre dame venue avec sa fille qui s'est retrouvée à se doucher à 2h du mat à l'eau froide après avoir bordé 6 petites nénettes, sans se plaindre évidemment) et on a géré comme on a pu. Au final ça s'est très bien passé parce que le Grand Patron il est super fort. Mais c'était quand même un peu trop organisé avec les pieds.
L'exemple parfait c'est ladite veillée d'adoration. Déjà j'ai convoqué une réunion (OUI ENCORE) pour qu'on s'organise pour les soirées car rien n'était prévu (à part les complies en latin évidemment) et le premier soir je me suis retrouvée avec 13 jeunes en train de jouer aux cartes dans ma chambre jusqu'à minuit pendant les curés étaient Dieu seul sait où. Donc à la réunion on se répartit les rôles pour la veillée, et je prends les chants.
J'ai chanté pendant 1h30 avec les seuls supports que j'avais : MON carnet de chants perso que j'avais eu l'heureuse idée d'amener. C'était un super moment, une très belle veillée. Le seul souci c'est que tous les jeunes sont partis dès qu'ils se sont confessés et qu'il n'y avait plus personne pour les surveiller vu que tous les adultes étaient en train de chanter et d'adorer.
Alors je me suis assise sur ma confession (j'y reviendrais dans un autre article) dont j'avais pourtant besoin et je suis partie surveiller les jeunes. Qui ne faisaient rien de mal mais quand même on ne sait jamais que l'un tombe et se fasse mal.
Organisé avec les pieds.
Et évidemment je n'ai eu aucun "merci" pour le boulot effectué, ni les chants de la veillée, ni la surveillance pour que les autres puissent prier et faire leur boulot de prêtre tranquillement.
De toute façon je n'ai eu qu'un seul merci, pour la veillée que nous avons organisé avec la pauvre dame pour le dernier soir. Qui était bien hein. Mais lutain une veillée d'adoration, c'est quand même plus important.
Je vous rassure l'histoire ne s'arrête pas là, je n'ai pas dit mon dernier mot.
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"Dieu soit béni"
Fronton de la Maison Mère |
Je me suis inscrite à ce pélé en Bretagne car il était proposé à mes jeunes et qu'il fallait bien quelqu'un pour les accompagner.
(les autres animateurs boudaient l'équipe des curés car ils ne leur avaient pas demandé nominativement d'animer, et c'est vrai qu'on a été traité un peu sèchement et maladroitement)(affaire à suivre dans un prochain article)
Je n'avais rien lu du programme et c'est ainsi que j'ai eu l'heureuse surprise d'apprendre que nous nous rendions le second jour à La Tour, là où se trouve la Maison Mère des Petites Soeurs des Pauvres.
*flashback*
Je vivais chez les Petites Soeurs des Pauvres de M. au début de mon séjour. J'ai dû quitter le lieu car elle avait besoin de la chambre pour une personne dans le besoin mais j'ai gardé un lien fort avec elles, en faisant du volontariat tous les mercredi soirs. Accessoirement lorsque j'allais "aider" chez elles, je savais que j'allais manger à ma faim (ce n'était pas toujours le cas).
J'ai été invitée à leur Christmas Party, la meilleure et la plus belle de toutes celles que j'ai faites là-bas. Dire au-revoir à mes petits papis et mamies australiens adoptifs a été le plus difficile des au-revoirs car je savais en le faisant que je ne les reverrais jamais.
*fin du flashback*
Quant je repense à mon séjour chez elles, j'ai le coeur qui dégouline de bonheur, c'est une des meilleurs expériences que j'ai faites là-bas.
Ajoutons à cela que la fondatrice a été déclarée sainte une semaine avant mes fiançailles, que nous avons donc eu une intention de prière pour elle et sa congrégation à notre messe de fiançailles, vous comprendrez que je me sens vraiment connectée de manière forte à cette congrégation.
Donc SURPRISE on va leur rendre visite... et aller rendre visite à notre ancien archevêque (celui qui m'a confirmé il y a un milliard d'années) qui est devenu professeur chez elles. Je pense que pour notre curé la présence de l'archevêque était plus intéressante que la sainte fondatrice vu que je n'ai jamais vu un lèche-bottes pareil. Enfin l'un dans l'autre j'étais gagnante.
Déjà à peine avais-je mis un pied dans la maison que j'avais les larmes aux yeux car ça sentait EXACTEMENT pareil qu'à M. J'ai eu une bouffée de nostalgie et de tous ces sentiments qui m'ont traversée là-bas, mon esprit est reparti direct de l'autre côté de la planète.
Heureusement pour moi les larmes sont restées dans les yeux et j'ai vite repris mes esprits et pu gérer mes jeunes.
Une soeur nous fait visiter la maison-mère, nous présente la fondatrice et sa vie édifiante.
Déjà j'étais fébrile car le message que transmet la vie de la Fondatrice est absolument incroyable. S'abandonner à Dieu et faire confiance à la Providence. S'efforcer de dire chaque jour "Dieu soit béni". Remercier pour les belles choses et ne pas s'attarder sur les mauvaises.
Tout, tout, tout, venait frapper mon coeur.
Celui de la petite fille abandonnée de M. et celui de la mère mariée au RSA d'aujourd'hui.
Déjà cette journée était inoubliable.
Mais la petite soeur nous annonce ensuite que nous allons aller nous recueillir devant la tombe de ladite fondatrice.
Et là soudain j'ai compris.
Pourquoi j'étais là.
J'allais pouvoir dire merci pour tout ce que j'ai reçu à M.
Parce que sérieusement si cette meuf n'avait pas fondé cette congrégation au XIXème siècle, je ne serais peut-être pas là pour vous en parler (si sûrement mais bon ça m'a aidé comme rien d'autre ne m'a aidé et soutenu là-bas, j'ai une dette immense envers cette femme du XIXème siècle).
Une fois arrivée devant la tombe je me rends compte que c'est encore mieux que ce que je pouvais imaginer.
Il y a un livre sur lequel on peut écrire un message.
J'ai écrit mon action de grâce.
J'ai prié.
Mes yeux se sont posés sur la croix de l'ancienne sépulture (la Fondatrice a été mise à l'écart dans sa congrégation et enterrée en tant que "3ème petite soeur" tandis qu'une autre était considérée comme la Fondatrice - mais c'est toute une histoire merveilleuse que je raconterais sur le blog officiel). J'ai lu les trois syllabes inscrites. Mon coeur a pleuré. De joie et de tristesse à la fois.
En retournant vers le bus je me suis rendue compte que les trois syllabes étaient aussi inscrites sur la façade de la maison. Je ne sais pas ce qu'elles veulent dire. En vrai je veux dire. Pour moi elles décrivent ce qui m'est arrivé de mieux dans la vie.
Quel cadeau extraordinaire d'avoir pu dire merci.
Jamais je n'aurais songé à aller de moi-même à La Tour bien que connaissant l'existence du lieu.
Et pourtant comme j'avais besoin de remercier pour tout ce que j'ai vécu là-bas, chez les Petites Soeurs.
Ecrire ce message a clairement libéré quelque chose en moi.
C'est un des plus beaux moments de cette année, et de ma vie spirituelle de ces dernières années.
Le lendemain, nous avons continué à suivre la Fondatrice et sommes allés célébrer la messe dans une de ses maisons de retraite.
Les papis prêtres en fauteuil roulant qui ne peuvent célébrer qu'avec les yeux étaient là. Mon coeur a tellement chanté de joie, c'était une messe si belle.
J'ai pensé fort à toutes les soeurs dont je me rappelle le visage. J'ai pensé fort à mes petits papis et mamies australiens adoptifs, qui ne sont peut-être déjà plus de ce monde.
Pendant une petite heure, j'étais là-bas de nouveau et j'en étais tellement tellement heureuse.
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On est en mai et qu'as-tu fait ?
4 points en progrès sur 6
1. POINT PRO : ne pas me décourager pour améliorer ma situation professionnelle
**** +1
La prépa a pris un sacré coup de mou (contre-coup des épreuves écrites du concours de mars). J'ai sauvé les meubles sur la fin mais j'ai perdu beaucoup de temps. De toute façon je n'ai plus que trois semaines jusqu'aux écrits donc plus trop le choix. Je me concentre principalement sur les épreuves blanches en temps réel et la graphie et on verra bien !
J'ai eu 16 à ma dernière copie envoyée d'avril, sur l'épreuve de commentaire (à laquelle j'avais eu 8 en master...). Bref C'EST POSSIBLE, il suffit que je sois sérieuse.
Niveau emploi j'ai participé à un salon pour les cadres... évidemment il n'y avait que des entreprises "pour scientifiques" mais j'ai réussi à placer deux CVs. Un pour un boulot pourri où l'entreprise cherche à féminiser ses cadres donc selon la chargée de recrutement embauche en théorie des littéraires (ils ne m'ont pas rappelé et c'est la deuxième fois que je postule chez eux donc je suppose que ça ne reste que de la théorie) et l'autre dans une très grosse boîte mytownaise. Ca m'a enregistré dans leur base de données, il faut que j'aille fouiller dedans maintenant pour garder ma candidature à jour.
J'ai aussi postulé pour un contrat en alternance en région parisienne avec la Seuneuceufeu. Mes chances sont assez minces je pense mais ça m'a permis de récupérer l'email de la DRH pour envoyer une candidature spontanée pour le même poste sur Mytown.
Nous avons fait une demande pour le RSA qui devrait nous être versé jusqu'en septembre et surtout qui viendra prendre le relais de la PAJE en septembre après les 3 ans de l'Héritier si on est toujours dans la dèche. Ouf on va pouvoir lui acheter des vêtements pour l'hiver 2013-2014 !
Pour le plan B (secrétariat), après avoir démarché plusieurs organismes de formation, le plus efficace me semble encore de me payer MOI-MÊME une formation (car "il faut être prioritaire" pour que ce soit la Région, autrement dit avec mon bac+5 je peux me brosser, ce qui est assez normal d'un certain côté).
J'avais repéré une formation en un an à un tarif à peu près abordable. Malheureusement, et quoiqu'en dise le Ministère du Travail, elle n'est pas reconnue par les employeurs ni Pole Emploi et n'est équivalente qu'au bac. En clair ça veut dire qu'il faut que je prenne 2 ans pour passer un BTS si je veux avoir les diplômes correspondants à mon expérience professionelle dans le secteur. Bref j'y réfléchis, il n'y a pas de toute façon pas d'urgence avant le mois de septembre (on peut s'inscrire jusqu'en févr.
L'organisme de formation que j'ai visité propose des séances de coaching pour essayer de trouver une entreprise pour passer la formation en alternance, au PIRE si vraiment je m'ennuie après le concours du Saint Graal, je peux toujours y participer.
Nous avons reçu notre premier hôte pour un mois entier. Les deux premières semaines se sont bien passées, il est très gentil et discret. Et il apprécie ma cuisine ! Johm a un peu plus de mal avec l'accueil (l'écouter raconter ses histoires) mais je trouve que c'est vraiment une façon très agréable de gagner ma vie. Bon il n'aurait pas merdé son actualisation et aurait pu nous régler les repas qu'il nous doit, ça serait mieux évidemment... j'espère qu'il règlera ses dettes car ça fait 80€ dans l'os sinon. (l'hébergement a tout été payé d'avance).
Nous n'avons pour le moment pas d'autres réservations après la mi-mai. On croise les doigts pour que le commentaire positif de notre hôte nous en amène d'autres en juin (au pire il doit revenir sur Mytown pour passer un examen fin mai).
To-do liste de mai : envoyer une candidature spontanée au siège de Pole Emploi et une candidature spontanée à la Seuneuceufeu, se décider pour une formation ou non dans le secrétariat (contacter le rectorat fin mai pour faire le point sur les UE de BTS que je dois valider - a priori je devrais être exemptée de valider le français), mettre le maximum de chances de mon côté pour le concours du Saint-Graal.
2. POINT SPORT : pratiquer la gym régulièrement, s'inscrire en septembre à un cours de flamenco
Point mort.
Je n'ai toujours pas pris le temps d'appeler la halte-garderie (faut dire que pour le moment je n'ai pas les sous pour payer une garde, quelle qu'elle soit).
Mais je pratique la randonnée régulièrement, ce qui est un premier point. J'ai Piébéria fin mai qui devrait être sportif et j'espère pouvoir reprendre le sport en juin, après la frénésie des concours.
To-do liste de mai : attendre juin.
3. POINT VOYAGE : réaliser un maximum de mes projets de voyage
**** +1
Les 4 jours en Bretagne : très beau voyage.
Bon au final on a surtout visité la partie la plus orientale de la Bretagne, donc je n'ai toujours pas vu le Finistère et c'était vraiment très très rapide mais c'est une belle première visite (j'en reparlerais - des beaux côtés, parce que pour le moment je ne vous ai parlé que des trucs qui empoisonnent la vie).
Projet Pieberia : les sous sont mis de côté, y'a plus qu'à !
Pour l'Espagne en juillet, point mort jusqu'au mois prochain.
Les noces de coton : point mort, reprise du dossier en juin.
Jérusalem : un premier tiers du montant des vols a été remboursé. Mon horaire de retour a été modifié, je pars désormais de Tel Aviv à 8h le lundi matin (au lieu de 5h) ce qui me permettra d'avoir une vraie nuit de sommeil avant de procéder aux milliers de check points.
Mon amie palestinienne est chez ses parents en ce moment (donc là-bas !) mais je dois la voir en août. Je discuterais en mai avec Pierre pour avoir ses conseils sur les agences puis on reverra tout ça en août quand ma copine sera revenue.
La Pologne a été annulée faute de pèlerins. Enfin reportée à une année où nous pourrons nous engager en fait car si moi et Johm avions pu, ça se serait fait (ça fait partie des retombées de la prise de distance... se rendre compte que SI nous avons une place dans ce groupe !).
L'Alsace et le Nouvel An : la rencontre internationale de Taizé (du Nouvel An) a lieu à Strasbourg... je dis ça je dis rien ;)
To-do liste de mai : discuter du guide de Jérusalem avec Pierre, profiter de Pieberia !
4. POINT MAISON : améliorer ma gestion de la maison : cuisine, ménage et économies
**** +1
Ménage bien démarré, j'ai même appris à détartrer un WC o/
Nous avons installé le meuble à retaper dans le salon. Du coup nous avons tout réorganisé à l'intérieur et miracle le salon qui ne ressemblait à rien ou éventuellement parfois à une salle de jeux jusque-là ressemble à un salon. Et joli en plus. Il nous faut à présent commander la vaiselle du mariage et retaper l'intérieur du meuble pour la ranger.
Nous avons aussi ENFIN monté le lit de l'Héritier qui dort correctement dorénavant.
Johm a désencombré une bonne partie du dressing, il ne reste plus qu'un quart de cartons à défaire et à ranger !
To-do liste de mai : continuer sur la lancée pour le ménage, finir de désencombrer entièrement le dressing et finir d'aménager mon bureau (monter les étagères et y ranger les livres).
5. POINT HERITIER : l'éducation de l'Héritier avec de gros dossiers pour 2013 : la propreté et l'entrée à l'école.
** +1
Pour la propreté, deux fois le matin en se levant l'Héritier nous a dit ne pas vouloir de couche. La première fois on devait faire un trajet en voiture alors je suis passé outre mais la seconde, j'ai décidé de mettre en application une méthode d'apprentissage de la propreté sans le pot que sur laquelle je suis tombée par hasard ce mois-ci :
L’éducation « à la couche »
« Il ne fait rien dans son pot, et il suffit que je lui mette sa couche pour qu’il fasse pipi… ». Cette réflexion de beaucoup de mères m’a amenée à la conclusion suivante : le pot ajoute une contrainte supplémentaire à un apprentissage déjà complexe. Sur le pot, l’enfant, très actif à cet âge, doit rester immobile alors qu’il a envie de se lever, d’aller et venir. Apprendre dans ces conditions à percevoir sa vessie pleine et à commander son sphincter au bon moment est une difficulté supplémentaire.
On peut simplifier le problème en ne proposant plus le pot mais la couche elle-même, dont l’enfant connaît déjà l’usage. Vous le laissez alors en petite culotte et ne lui mettez la couche que toutes les heures et demie ou toutes les deux heures. Bien souvent, le petit comprend et en profite pour se soulager. Vous lui laissez la couche environ 10 minutes, puis vous la retirez et vous en posez une propre sur une chaise. Au bout de quelques jours, l’enfant vous l’apportera lui-même pour uriner. Il est devenu continent, et peu importe qu’il se serve de la couche plutôt que du pot. Lorsqu’il maîtrisera bien ses deux sphincters, il n’aura alors aucune difficulté à utiliser le pot, ou même directement les toilettes avec un adaptateur. Cette méthode n’est sûrement pas universelle, mais bien des mamans m’ont dit avoir ainsi résolu leur problème en douceur.
Pour le moment, je le laisse 30 minutes sans couche et il se fait pipi dessus sans s'en rendre compte (et moi non plus). Pas franchement une réussite.
Pour l'école, nous avons remis notre courrier au maire pour demander la dérogation. Elle l'a acceptée en nous disant qu'il ne payerait pas de compensation. Je vais voir avec mon beau-père pour la suite des opérations.
To-do liste de mai : tester la méthode sans pot, retourner à la mairie de la ville de l'Ecole pour commencer les démarches d'inscription.
6. POINT REDACTION : travailler ma rédaction, que ce soit au niveau graphique ou mes publications sur internet.
**
Point mort
Plus aucun texte de la part des Jihemjis après que j'en ai décliné un la veille de mon concours (en précisant les raisons...), je compte les recontacter après le concours de mai.
La dame de la Fédé ne m'a jamais appellée. J'attends la rentrée maintenant car je n'aurais pas le temps d'ici là de faire les choses comme il faut. Quitte à contacter peut-être directement le comité régional ou les comités départementaux (à force de venir avec mon fils à toutes les randos du coin, je me suis faite repérée par les organisateurs !).
Pas d'article sur le blog officiel, je pense qu'il n'y aura rien avant juin vu que si je blogue ailleurs qu'ici, c'est sur celui de la Petite Voix.
To-do liste de mai : retrouver mon stylo et m'entraîner quinze minutes tous les soirs.
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Bon mais ca a l'air de marcher du tonnerre avec les jeunes.
(Du coup, puisque le courant passe tellement bien, tu es sûre que tu veux pas être pr... nan je déconne.)
Ecoute, ça se passe vraiment incroyablement super trop bien (ce qui est d'autant plus agréable après cette expérience désastreuse l'année dernière avec les quatrièmes cauchemar).
Je ne serais pas en train de me battre avec les curés (la suite à venir sur les remerciements que c'est pas pour les chiens), je signerais de suite pour l'année prochaine.
J'ai pas compris ta blague au fait... c'est prêtre qu'il faut lire ?
Pardon, j'aurais du écrire "inst..."
AHAH LOL elle est excellente ta blague !
Beon sinon malheureusement ma mère me l'a déjà faite (mais c'était pas une blague dans sa bouche sniff)