Juste quelques mots pour vous parler de l'anniversaire de l'angoisse qui finalement s'est très bien passé où j'ai eu ce que je voulais initialement : danser toute la nuit avec mes cousin-e-s.

Même ma mère, qui était bloquée du dos avec son pied en kit, s'est déhanchée sur la piste.

J'étais déguisée en "mocassin-serre-tête" (thème : vous dans 30 ans, ou "vous il y a 30 ans" le matin), après une idée fulgurante au téléphone avec ma tata qui ne voulait pas se déguiser en squelette (j'ai pensé après au "corps glorieux", rah ça aurait été un déguisement classe).
Ma mère a passé la soirée à me dire qu'elle ne me reconnaissait pas, car j'étais trop bien coiffée (preuve que ce déguisement était très réussi).
Maintenant j'ai mal à tous mes muscles et mal à la tête depuis 2 jours après tous ces cocktails, c'est officiel, on est vieux de chez vieux.

J'ai même eu une fresque spontanée de la nouvelle génération, si ce n'est pas le top du top.
La dernière fille de la famille (13 mois et demi) a passé une bonne partie de la soirée à danser sur Rihanna et Katy Perry, tout va bien la relève est assurée.
Grâce à mon super DJ, on a même pas dansé sur les chansons de violeurs.

Tout ceci augure très bien de nos trente ans cet été.

En passant j'ai vécu une horrible journée psychique le 27 décembre et ai pris une énorme résolution pour 2014.
On en reparle très vite.

C'est donc avec l'esprit assez léger que je suis rentrée de Jérusalem pour remettre les mains dans le merdier romanesque.
 

Le mercredi, je suis allée au presbytère, rendre des bibles que j'avais empruntées trois semaines auparavant (et qui manifestement n'avaient manquées à personne).

J'en ai donc profité pour déposer sur le bureau de Romain (qui était absent mais je le savais car il n'est jamais là le mercredi matin - de l'intérêt d'avoir été sa secrétaire) ses bouquins avec la petite carte à l'intérieur, qui dépassait un peu parce que je me suis dit qu'il est tellement neuneu qu'il y avait moyen qu'il range ses livres sans se rendre compte que j'avais mis une carte dedans.

Puis j'ai répondu à mes mails pour l'aumônerie, dont il est toujours en destinataire en copie puisqu'il est responsable n'est-il point. Et donc le vendredi matin, j'ai reçu une réponse rien que pour moi à un mail envoyé à 20 personnes, avec en post-scriptum "merci pour les livres, est-ce qu'ils t'ont été fructueux ?"

Et là j'ai été emmerdée.
Parce que c'était la troisième fois qu'il amenait ses livres dans la conversation (il l'avait déjà fait deux fois avant que je les lise) en me demandant mon avis.
Et que je ne savais pas si "c'était fait exprès" ou pas que dans ledit livre il y ait ce passage sur ce problème discuté en confession avec lui.

J'ai laissé passé le week-end.
Le dimanche soir, j'ai mis le doigt sur ce qui m'embêtait si je lui répondais.
J'allais devoir me mettre à nu. J'allais devoir lui raconter des trucs personnels que je n'ai pas raconté à mon mari puisque ça ne concerne que la relation entre moi et le Grand Patron.
Et bon en même temps il m'avait demandé trois fois mon avis sur cette lecture, y'avait ce passage qui quand même était écrit pour moi dedans, enfin bon fallait répondre quoi.
Rien que par politesse au moins.
Mais j'avais pas envie DU TOUT de glisser le doigt dans l'engrenage de la complicité en lui racontant mon séjour à Jérusalem, tout ça tout ça.
"Ohlala il faut que je retourne à Jérusalem, tout était tellement clair là-bas, je suis complètement dans le flou, j'arrive plus à rien distinguer de ce qu'il faut faire maintenant, phoque".

Le lundi matin (le jour de congé de Romain), j'ai pris le temps, j'ai beaucoup soupiré, j'ai un peu maudit le Grand Patron et j'ai écrit un long mail en réponse à Romain.
Je crois que je ne lui avais jamais envoyé un mail aussi long avec autant de détails sur ma vie et mes pensées. Sérieux, j'ai mis mes tripes sur la table, bien comme il faut. J'ai appuyé sur "envoyer" en me disant "que Sa volonté soit faite".

Le mardi matin à 11h (soit quand Romain ouvre sa boîte mail après le week-end) j'ai reçu une réponse de Romain.
Notons qu'il y avait aussi dans sa boîte un mail pour l'aumônerie où j'avais besoin qu'il réponde et que celui-là il n'y a jamais répondu.

La réponse de Romain faisait deux lignes. Une dizaine de mots maximum.
DEUX LUTAINS DE LIGNES RIDICULES.
Alors que j'avais mis mes lutains de tripes sur la table en 10 000 caractères.

"Merci pour ce témoignage. Que Dieu soit loué !
A bientôt".

La petite voix était FURAX.
Moi je n'ai jamais autant rigolé en lisant un mail de Romain.
Toute la pression a fait pfffiut... salut je me casse, dors bien maintenant, fais de beaux rêves.

Oui donc a priori quand même c'était pas trop fait exprès.
Ou alors il est encore plus constipé du langage que je ne le croyais.
MAIS QUAND MEME, quelle réponse complètement insignifiante, c'est absolument merveilleux !

La nuit suivante, j'ai rêvé que Romain mourait, devant mes yeux, en pleine réunion.

Pour le moment - je touche du bois - ça se passe beaucoup mieux, le merdier est bien comme il faut en sourdine (bon en même temps on ne s'est vus que deux fois avec plein de gens autour et moi courant partout pour gérer mille trucs à la fois).

Joyeux Noël à tout le monde !
La paix, la joie et l'espoir dans vos coeurs !

Oui ceci est bien une piscine chauffée avec un bateau pirate ET avec des toboggans.
Bon du coup on a mis la dernière PAGE (genre d'alloc pour ton enfant jusqu'à ses 3 ans) dans l'hôtel des pirates.

Puis j'ai découvert l'existence du Café Mickey

Si tu ne le sais pas, mon fantasme a toujours été de prendre un repas avec les personnages.
Donc hôtel de pirates + repas avec Mickey + feu d'artifice du 31 avec Mickey + les deux parcs le 1er janvier (dont le spectacle avec genre TOUS les héros préférés de l'Héritier). Okay on est bons pour le Nouvel An magique.

Et puis ma copine qui devait nous héberger finalement n'était pas là pour Nouvel An, du coup on s'est retrouvés à payer deux nuits d'hôtel en plus.

Et puis Johm a dit qu'il ne voulait pas conduire jusqu'à Paris donc il fallait qu'on prenne les transports en commun. Par avion on gagnait 30€ sur le prix du train, donc entre 3h donc 1 seule où il faut expressement rester assis en présence d'autres gens et 5h coincé dans le même wagon expressement assis en présence d'autres gens, on a choisi l'avion.
Avec les horaires les plus adaptés possibles à un tout petit de trois ans qui devient fou lorqu'il a faim/sommeil (les plages horaires sont donc assez réduites).
Du coup il fallait prendre un hôtel près de l'aéroport à l'arrivée pour s'éviter le titou excité/crevé et le combo 1h30 de transport qui coûte la peau des fesses en plus (mon fils devient insupportable au bout d'un quart d'heure dans le métro mytownais). On a mis 30€ de plus dans la chambre d'hôtel pour avoir un hôtel avec une navette qui vient te chercher à l'aéroport (tant qu'à faire).

Bref tout mon salaire de novembre y est passé.

Donc voilà on était rik rak mais tout était booké.

Et là la surprise de l'Etat français. LA PRIME DE NOEL.

220€ qu'on avait pas prévus et qu'on s'en sortait quand même avec nos budgets d'aventuriers du quotidien.

Du coup on a changé d'ĥôtel pour le 1er janvier, du premier prix pas trop cher à 4 stations de métro du parc (il faut bien faire faire la sieste quelque part à ton titou pour éviter qu'il ne devienne trop fou (j'ai bien conscience qu'il sera fou quand même) parce que trop crevé si tu lui zappes la sieste), on est passé à un 4* à 8 minutes en navette gratuite avec une promo de fou (moins cher que l'hôtel de pirates héhé).

Puis ma grand-mère a donné deux fois pour le cadeau de Noël (au lieu de donner à ma soeur et mon frère... BREF), donc on pourra AUSSI acheter un cadeau dans une des boutiques souvenirs (gestion de crise de nerfs de l'enfant fou qui veut acheter toute la boutique en prime).

Du coup on a dépassé les 1500€. Je crois que je n'ai jamais payé aussi cher pour un réveillon. Johm est révulsé à chaque fois qu'il y pense, gène de radinosaure oblige.
Et évidemment tous les matins en se levant, l'Héritier me dit "moi j'ai dit je veux pas aller au parc de Mickey".
Nan mais les gosses.

(cela dit c'est "mon année" et moi je suis super contente, c'est quand même un Nouvel An de luxe merveilleusement merveilleux)

 

A 14h je suis arrivée à la mairie.
Y'avait "mon référent", un monsieur du service emploi de la communauté de communes, qui n'arrivait pas à ouvrir la porte de la mairie.
Il portait au bras un dossier avec écrit "Mme Schom Lissoumylove".

C'était déjà super.

La DGS nous a reçus. Elle lui a expliqué les modalités de mon contrat, à mon plus grand désespoir, il ne lui a pas dit que ce n'était pas possible que je n'ai qu'un seul jour de repos entier (je travaille tous les jours quelques heures du lundi au samedi, adieu week-ends, sniff). Et là elle a prononcé plusieurs mots magiques.

D'abord "nous souhaitons pérenniser ce contrat à long terme, ce qui signifie Schom qu'il faudra que tu passes le concours".
Je n'avais absolument aucune idée de ce qu'il allait advenir de moi à la fin de ce contrat même si je me doutais bien qu'ils allaient se poser la question de me prolonger.
Et là bou du chou, mon coeur a défailli de joie.
C'est fini la galère de diplômée chômeuse. Fi-ni. J'ai une carrière qui s'est ouverte devant moi. Dans un job merveilleusement merveilleux.

Je n'y crois pas encore en tapant ces mots.

LA LUNE, LA LUNE, je l'ai atteinte, je l'ai atteinte !!!

Le bébé, tout ça, c'est bon, c'est pour bientôt (= 2 ou 3 ans, mais c'est déjà tellement fou de pouvoir se projeter aussi loin).

L'ESPOIR EST LA, je suis arrivée au bout de mon cheminement vers l'espérance. Une longue année de cheminement, au bout de 5 ans d'errances.
En même temps ce job réunit tellement toutes les facettes de ma personnalité (la musique, les blogs, les romans, le patrimoine et sa transmission) que je crois que je vais faire du bon boulot.

Puis bon ensuite elle lui a dit que tout le monde avait été enchanté de mon travail au mois de novembre, qu'ils étaient ravis de m'embaucher.
Ca fait toujours plaisir, même si bon je n'ai jamais eu trop de doutes sur mes compétences, fallait juste que quelqu'un me donne ma chance quoi.

Ensuite le gars a été très impressionnée par les termes du contrat, il m'a dit que j'avais beaucoup de chance, que la municipalité jouait bien le jeu du contrat aidé, que c'était un vrai contrat aidé et pas une rustine ou de l'exploitation déguisée.

Quand j'ai signé le contrat, l'intitulé de mon poste reprenait exactement celui du poste du musée de Bourgeaux. Et TOC.

Dans les points négatifs, c'est payé au Smic et j'ai des horaires pourris (sortie à 18h30/19h tous les soirs plus le samedi matin jusqu'à 12h30).
Mais pour le moment tout le reste est tellement incroyable. Et merveilleusement merveilleux.

HE LES GENS J'AI MARCHE SUR LA LUNE.
 

**********

Pendant le pélé en Bretagne, nous avons visité un des foyers de charité fondé par Marthe Robin (mystique française morte en 1981, originaire de la Drôme). Nous avons vu une petite vidéo sur sa vie, je ne peux pas vous dire pourquoi, elle m'a touchée au fond du coeur. Ce n'était pas une surprise, je me sens souvent proche des mystiques (Sainte Thérèse d'Avila, la mystique des mystiques est la sainte patronne des érotomanes).

A l'issue de la journée, les "soeurs" nous ont proposé d'écrire une intention sur un papier, qui serait déposé sur le lit de Marthe.

J'ai demandé à Marthe d'intercéder pour "apporter un peu de stabilité et nous permettre de construire notre famille sur des bases stables".

J'ai toujours eu cette certitude au fond de moi que Marthe était avec moi.
J'ai fait un rêve avant le concours du St Graal où elle parlait avec moi.
Quand j'ai eu mes résultats foireux du concours de mars, je n'ai pas douté qu'elle avait quand même fait son boulot d'intercession et que le Grand Patron avait un autre projet.

Quand la DGS a prononcé les mots magiques, j'ai immédiatement pensé à Marthe.

Merci Marthe.
On se voit dès que je peux faire un saut chez toi, cette année ou l'année prochaine, enfin bientôt promis.

Bon alors un autre des trucs foufous qui m'est arrivé à Jérusalem, après me remplir d'amour pour "les arabes" (ce qui est déjà franchement un exploit).

Il se trouve que pour préparer la retraite des quatrièmes, Romain m'avait prêté des bouquins.
Que je n'ai pas pris le temps de lire.
Déjà parce que j'avais matériellement pas le temps.
Ensuite parce que ça venait de lui et que je me méfiais de bouquins venant de l'autre côté de l'échéquier spirituel (je rappelle que des suspicions d'appartenance à l'Opus Dei planent sur Romain qui porte la soutane et les habits liturgiques d'avant Vatican II), "pff jamais de la vie je ne vais réussir à entrer dedans" me suis-je donc dit spontanément.

Bon évidemment, comme je n'avais pas fait « mes devoirs », pendant la retraite j'ai séché sur une question d'un jeune. Et Romain m'a dit très spontanément« tu ne te rappelles pas, c'est dans un des bouquins que je t'ai prêté »
« Euh *tousse tousse* je ne les ai pas lus *tousse tousse* enfin pas encore *tousse tousse* »

Bon donc du coup je me suis dit que j'allais lire ses bouquins pendant mon voyage, ça me ferait une sorte de support spirituel et textuel (et j'ai bien fait parce que j'ai bêtement oublié ma Bible)(oui LA honte quand même, que mêmes les russes qui te marchent sur les pieds pour arriver les premières au St Sépulcre, elles, elles ne l'ont pas oublié leur Bible, même si elles donnent un peu l'impression de pas avoir tout bien compris à ce qui est écrit dedans).

Donc en attendant mon premier avion, j'ouvre un des bouquins.
Et là, j'ai été très agréablement surprise.
C'était super intéressant (et pas spécialement extrémiste).

Une fois arrivée à Jérusalem, dans le taxi collectif, je continue ma lecture.
Toujours aussi intéressant.
Par contre en me levant précipitamment j'ai oublié le bouquin dans ledit taxi. Mais le chauffeur, quand il a trouvé mon livre, il a appelé son copain du taxi dans lequel j'étais à présent et on fait demi-tour et les 3 juifs présents dans le taxi que ça faisait une heure qu'on attendait qu'il démarre et qu'à peine démarré il faisait demi-tour n'ont même pas râlé. Sachant que ne parlant pas hébreu j'avais pas du tout compris pourquoi on faisait demi-tour et j'ai bien été contente quand le chauffeur m'a tendu le livre de Romain et que tout les occupants du taxi se sont foutus de ma gueule (enfin je crois mais je parle pas hébreu mais ils rigolaient).

Donc autour du St Sépulcre, pendant que des pieds venus des quatre coins du globe marchaient sur les miens, au bout d'une heure de chantonnements, je me dis « ah ben tiens je vais continuer ma lecture du livre de Romain ».
Déjà premier point important : lire ce bouquin m'a permis de rester en prière et de vivre un moment de grâce dans le Tombeau.
Mais bien plus. A peine l'eus-je ouvert que ce fut LA STUPEFACTION.
Y'avait un paragraphe ECRIT POUR MOI.
Puis plus loin, y'en avait trois autres écrits pour moi aussi.

Et là les nuées de coréens autour de moi frémissaient, ça poussait de partout, et je me suis rendue compte que c'était bon quoi, avec les nuées de coréens on faisait un pas et on était DANS le Tombeau. Alors j'ai fermé mon livre.

J'ai repris ma lecture plus tard. J'ai relu les passages. Ils étaient toujours écrits pour moi.

MAIS NOM D'UN PETIT BONHOMME, ON DIRAIT QUE ROMAIN EST COMPETENT.

(parce qu'à force d'essayer de travailler avec lui sans y arriver, des fois vraiment je me demande ce qu'il fait là)

Bon du coup il faut que je revienne 6 mois en arrière, avant que le merdier commence. Mais genre 5 minutes avant.
Donc nous étions en pélé avec les jeunes. Ca commençait à sentir le merdier dans ma tête (disons que j'avais fait un rêve où je me disais à moi-même « attention ma fille je crois qu'il y a du merdier qui vient de Romain, vérifie cette hypothèse quand tu seras consciente ») mais c'était pas encore trop officiel. Le vendredi soir, on a fait une veillée réconciliation. Tout le monde s'est confessé sauf moi car il fallait bien quelqu'un pour surveiller les jeunes (surtout qu'on en avait un qui avait fait une minie-fugue car il ne voulait pas pleurer devant les autres, bref).
Bon ça m'embêtait un peu de ne pas m'être confessée car y'avait eu la fois où j'avais voulu me jeter en voiture contre un arbre après les écrits du concours de mars et je voulais demander au Grand Patron de me pardonner de « m'être laissée voler l'espérance » et là c'était une assez chouette occasion pour le faire.
Pour une raison que je ne m'explique toujours pas, je me suis dit que j'allais demander à Romain (notons donc que j'avais le choix et que je l'ai consciemment choisi lui). Donc le dernier soir, après la dernière veillée, je lui demande si je peux me confesser. On s'isole donc dans une pièce, je me confesse, ça se passe super bien (= il fait bien son job, il est parfaitement insignifiant, aucune présence de merdier quelconque), il me dit des trucs pas cons voire même assez pertinents.

Juste après cette confession, me vient à l'idée que vu que mon confesseur préféré pour le moment est à Paris et que c'est pas SUPER pratique, pourquoi ne pas changer et prendre Romain vu que ça s'est carrément bien passé ?

Sauf que genre 5 minutes après avoir pensé ça, le merdier s'est installé bien comme il faut (à cause d'une phrase à la con de Romain, qu'il soit maudit jusqu'à la treizième génération mais bref on est pas là pour raconter ça). Et je ne vais pas aller confesser à Romain qu'il y a du merdier dans ma tête avec lui, je crois au sacrement, mais je pense que Romain a aussi des limites humaines quoi.

Revenons donc à Jérusalem (mais comment cette phrase est trop magique, quand même, non ?).

Donc, après cette lecture, je suis assez mystifiée parce que les paragraphes en question correspondent donc EXACTEMENT aux choses dont nous avons parlé avec Romain lors de cette confession.

Ce n'est pas possible que ce soit un hasard. Il l'a forcément fait exprès. Ou le Grand Patron l'a fait exprès pour lui, enfin il y a quelque chose de BIEN qui se passe.

NOTE-LE PRECIEUSEMENT MA FILLE.

Je relis encore lesdits passages plusieurs fois au cours de mon séjour.

Le dimanche matin, je me réveille trop tard pour la messe en latin de 5h30 au St Sépulcre. Mon pépé palestinien me raconte sa vie au petit déjeuner et du coup je rate aussi le créneau de la messe à Ste Anne. Il ne reste plus que St Etienne à 11h30, ce qui pour une mytownaise fait sens de toute façon.

Je décide d'aller faire une petite prière à Ste Anne avant ma visite guidée. En payant pour l'accès au site, on me remet une petite brochure sur le sanctuaire. Je fais ma petite prière puis je lis la petite brochure. Et là y'a un paragraphe écrit pour moi (oui ENCORE).

Donc ce qu'il faut savoir, c'est que dans mon guide et partout autour de l'église de St Anne, c'est écrit qu'il y a des vestiges d'une piscine.
Moi je voulais surtout voir l'église et prier avec la Vierge Marie et Sainte Anne et bon du coup ça me saoûlait que tout le monde me parle de cette fameuse piscine.
Puis donc je lis la brochure.
Qui commence par parler de la piscine *agacement*

"Les bassins actuels nous font suppser que, déjà dans les temps anciens, des réservoirs d'eau furent aménagés dans cette vallée (...) Une foule de malades y cherchait guérison. Il leur était interdit d'approcher du Temple à cause de leur maladie. C'est là, près de la porte des brebis, que Djisus guérit un paralytique (Jean 5, 1-9).

(...)

Ce site évangélique invite au recueillement et à la prière. Chacun y est interpellé par la question de Djisus : "Veux-tu guérir ?" A tous ceux et celles que la maladie, la lassitude ou les remords accablent, qui sont "paralysés" par les peurs ou les blessures intérieures, il redit :"Lève-toi, prends ton grabat et marche !"
Il est venu "non pour les bien-portants, mais pour les malades".

Déjà le truc de fou, c'est que "la trace" de Djisus que je cherchais desespéremment à la Via Dolorosa (que Djisus n'a jamais parcourue) ou au Saint Sépulcre (où Djisus était là mais le Djisus que je connais déjà, l'immatériel, pas l'incarné quoi) était en fait au bord de cette satanée piscine.

« Veux-tu guérir ? »

Ah ben oui moi je veux bien mais Grand Patron comment on fait ?

Je fais un petit temps de silence et là y'a un truc qui se passe dans ma tête.

Ce mec est dans ta vie maintenant, que ça te plaise ou non, et de toute façon tu ne peux pas t'enfuir, alors FAIS AVEC.
Tu sens et tu sais quand tu dois combattre, tout va bien se passer.

Je relis les passages du livre magique.

Quand le dégoût vous prend et vous donne envie de fuir, une seule consigne : pas de panique, (...) restez-là, que personne ne bouge ! Contre le dégoût et l’effet de serre intérieure, seule la saveur des choses divines que le don de sagesse active en nous peut donner du sel à la vie.

(puis après ma prière où j'ai pu chanter et tout et tout car superbe et magnifique acoustique de l'église, je suis allée visiter lesdites piscines. C'est un des endroits les plus poignants car parmi les plus archéologique et historiques de Jérusalem. J'étais mystifiée tellement c'était beau (en bonne latiniste, j'adoooore les ruines). Boudiou, j'ai bien fait de passer outre mon agacement.)

Voilà j'en étais là à Jérusalem.
La bonne nouvelle, c'est que, en plus du merdier, des choses BIENS se passent avec Romain. Et que plus le temps passe, plus ces choses biens sont plus importantes que les moments merdiques.

(rendons-nous compte, je l'ai trouvé au moins trois fois plus compétent ces 6 derniers mois que les trois dernières années)

Bon du coup je me suis dit que j'allais le remercier pour m'avoir prêté ce super livre, qu'il ait fait exprès ou pas, alors je lui ai acheté une petite carte postale du St Sépulcre où j'ai juste écrit « Merci Monsieur l'Abbé pour cette lecture très enrichissante. Le Grand Patron soit béni ! ».

Comme vous le savez si vous lisez les commentaires, les choses n'en sont pas restées là. A suivre.